Projet de Coupe du monde tous les 2 ans : pour ou contre ?
Auteur: Ireneo Calabrese|
Chargé du développement du football mondial au sein de la FIFA depuis 2019, Arsène Wenger s’était fait plutôt discret sur ses nouvelles responsabilités jusqu’à présent. La semaine dernière, l’ancien entraîneur d’Arsenal est néanmoins sorti de sa réserve habituelle.
En proposant l’idée d’une Coupe du monde et d’un Euro tous les deux ans, Arsène Wenger vient de lever le voile sur les intentions de la FIFA. Le projet est loin de faire l’unanimité chez les supporters et le football semble une nouvelle fois pris en otage par ses dirigeants.
- Bonus de 100% jusqu'à 100CHF
- Référence à l'échelle mondiale
- 30 000 retransmissions sportives
- Bonus de 100% jusqu'à 122CHF
- Superbe programme de fidélité
- Disponible en 60 langues
Un projet chapeauté par Arsène Wenger et la FIFA
Cela fait maintenant six mois qu’Arsène Wenger planche sur le projet d’une Coupe du monde organisée tous les deux ans. L’Alsacien vient de révéler ses conclusions et celles-ci ne surprennent pas forcément venant d’un salarié de la FIFA.
Pour pallier au désintérêt grandissant des matchs qualificatifs, le directeur du développement du football mondial propose de réduire ces éliminatoires et de les regrouper sur deux fenêtres, en octobre et en mars. Cela permettrait notamment au calendrier d’être moins morcelé et aux sélectionneurs de pouvoir travailler sur des périodes plus longues.
C’est surtout la seconde partie du projet qui fait parler d’elle. Arsène Wenger est favorable à une Coupe du monde tous les deux ans afin d’augmenter le nombre de matchs de qualité. L’ancien entraîneur d’Arsenal invoque notamment le rythme ancestral des quatre ans, le fait que la société actuelle demande de plus en plus de matchs à enjeu et le souci d’améliorer le football, osant même affirmer qu’il n’y a aucune intention financière derrière.
Sans surprise, le projet a depuis été approuvé par son patron Gianni Infantino. Cette Coupe du monde tous les deux ans pourrait ainsi voir le jour dès 2028. En attendant, de nombreuses voix s’élèvent contre cette idée de la FIFA.
Des voix favorables à un tel changement
Parmi les quelques points positifs, il y a avant tout l’aspect financier. La Coupe du monde constitue la principale rentrée d’argent de la FIFA et n’a lieu que tous les quatre ans. Un changement sur ce point constituerait donc une excellente nouvelle pour Gianni Infantino et ses sbires.
Certains observateurs soulignent également le manque d’intérêt pour les matchs internationaux en dehors des grandes compétitions. Ils oublient toutefois de préciser que les éliminatoires ont perdu du crédit à partir du moment où le nombre de participants n’a eu de cesse d’augmenter au Mondial et à l’Euro. Quoiqu’il en soit, le fait de regrouper les qualifications sur deux fenêtres ferait du bien au calendrier.
Les autres voix favorables invoquent le changement de la société et l’appétit de plus en plus grand pour les matchs de haut niveau. Cette Coupe du monde organisée tous les deux ans est également perçue comme une chance supplémentaires pour les petites sélections nationales de participer.
Une idée qui est loin de faire l’unanimité
Après le projet avorté de Super League, voilà une nouvelle initiative qui sème la discorde chez les amoureux de football. Le procédé est d’ailleurs similaire puisque la FIFA tente de nous faire croire qu’il s’agit d’une nécessité et que le projet fait l’unanimité chez les différents acteurs.
Les détracteurs, et il sont nombreux, ont d’autres arguments à exposer. Pour commencer, force est de constater que les instances dirigeantes ont une vision primaire des attentes du public. Rien ne prouve que les supporters veulent davantage de matchs à fort enjeu, et ce, pour une raison simple : ce qui est rare est précieux.
En banalisant la Coupe du monde, la FIFA dévaloriserait l’événement sportif le plus important de la planète. Certes, il y a de fortes chances que les amateurs de football regardent un Mondial organisé tous les deux ans, mais avec une passion forcément atténuée par la fréquence de cette compétition.
Consommer plus ne veut pas dire consommer mieux. Un grand match doit rester l'aboutissement d'un long voyage. Cette Coupe du monde ne s’inscrit pas dans ce cadre, de même que la volonté de la FIFA d’augmenter une nouvelle fois le nombre de sélections participantes en phase finale (48). Un Mondial, ça se savoure parce que ça se mérite.
Il suffit d’ailleurs de regarder ce qui se fait dans d’autres sports : au handball et au hockey sur glace, le Championnat du monde a lieu tous les deux ans. Si la compétition reste prestigieuse, ce sont les Jeux Olympiques organisés tous les quatre ans qui constituent l’objectif suprême.
Enfin, personne ne semble penser aux principaux acteurs. Les joueurs reviennent souvent émoussés des grandes compétitions internationales et mettent parfois une année complète à s’en remettre. Avec un Euro ou un Mondial chaque été, le temps de récupération va s'en retrouver forcément impacté, un comble lorsque l’on se rappelle des invectives d’Arsène Wenger à l'encontre du football de sélection à l’époque où il officiait chez les Gunners…
👌 Je récupère mon bonus de bienvenue de 400 CHF chez Bahigo !
Ireneo Calabrese
Ireneo Calabrese, votre expert en paris sportifs et la force stratégique derrière PronostiquerEnSuisse.com. À 42 ans, ce Lausannois d'origine combine une expertise financière avec une réelle passion pour le sport et les chiffres. Diplômé de l'une des plus prestigieuses écoles de commerce de la Suisse, HEC Lausanne, Ireneo a apporté son savoir-faire en économie et en statistiques dans le monde du conseil financier sportif avant de se consacrer pleinement à l'analyse des paris sportifs.