Ligue des Champions, 4ème journée : quand la politique se mêle du football
Auteur: Ireneo Calabrese|
Débarqué cet été sur les rives de la Mersey en provenance de Stoke City, Xherdan Shaqiri intègre peu à peu la rotation de Jurgen Klopp. Il n’aura toutefois pas l’occasion de rentrer en jeu ce soir dans le match entre l’Etoile Rouge de Belgrade et Liverpool puisqu’il n’a pas fait le déplacement en Serbie. Explications.
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Les raisons de l’absence de Shaqiri
Sur le site Internet du club, Jurgen Klopp s’est expliqué sur l’absence de Xherdan Shaqiri en toute transparence. En effet, le technicien allemand reconnait que le club a eu vent de l’accueil que risquait de recevoir l’ailier suisse à Belgrade, et qu’il était préférable que son équipe soit concentrée à 100% sur le football. Si l’on peut légitimement se demander si la solution aurait été la même si le Suisse avait été un titulaire indiscutable ou si la finale de la Ligue des Champions se déroulait à Belgrade, il n’en demeure pas moins que le football est une nouvelle fois pris en otage par la politique.
Il est d’ailleurs impossible de déterminer qui a provoqué le camp adverse en premier dans cette histoire. Lors de la dernière Coupe du Monde, les joueurs Granit Xhaka et Xherdan Shaqiri, tous les deux d’origine kosovare, célèbrent leurs buts face à la Serbie (2-1) en mimant des deux mains l’aigle albanais, autre pays hostile à la Serbie. On ne peut, en revanche, oublier de mentionner les chants racistes entonnés par certains « supporters » serbes tout au long du match, certains arborant même des sweats à l’effigie de Ratko Mladic, surnommé le « boucher des Balkans ».
Les footballeurs se doivent cependant de garder une posture apolitique, même si cela est forcément compliqué lorsque l’on a été touché, de près ou de loin, par les horreurs de la Guerre de Yougoslavie (1991-2001). A la fin du match, le sélectionneur suisse Vladimir Petkovic, lui-même bosnien, avait d’ailleurs déclaré en substance qu’il ne fallait pas mélanger le football et la politique, que lui et ses joueurs étaient là uniquement pour vivre de grandes émotions et profiter de l’ambiance.
Comment dissocier la politique du football ?
"Les footballeurs serbes, bosniens, slovènes, croates, kosovares et albanais ont néanmoins un rôle à jouer, le rôle de jouer uniquement au football, sans manifestation politique, pour montrer aux yeux de leurs supporters encore aveuglés par la haine qu’il est possible de s’entendre sur le jeu."
L’absence de Shaqiri à Belgrade n’est pas un fait isolé tant les antécédents sont, hélas, nombreux : les exemples du joueur d’origine arménienne Youri Djorkaeff, qui ne fit pas le déplacement en Turquie avec la France en 2000, ou des deux joueurs iraniens Ehsan Haji Safi et Masoud Shojaei, expulsés de la sélection pour avoir joué un match contre une équipe israélienne (Maccabi Tel-Aviv) avec leur club grec de Panionos, sont aussi là pour le rappeler.
Dans le cas présent, quelle serait la solution pour ne plus voir les fantômes de la guerre des Balkans ressurgir dans le football, ce qui avait été également le cas lors de la rencontre chaotique entre la Serbie et l’Albanie en 2016 ? Malheureusement, il n’y en a aucune, excepté de laisser le temps apaiser les tensions et que les horreurs de l’ex-Yougoslavie, à défaut de pouvoir être oubliées, puissent un jour être reconnues en vue d’être pardonnées.
Les footballeurs serbes, bosniens, slovènes, croates, kosovares et albanais ont néanmoins un rôle à jouer, le rôle de jouer uniquement au football, sans manifestation politique, pour montrer aux yeux de leurs supporters encore aveuglés par la haine qu’il est possible de s’entendre sur le jeu. Car en attendant, bien que politique et football se mêlent parfois pour le meilleur (comme lors du match mythique de Maradona contre l’Angleterre en plein conflit des Malouines ou du match Iran-Etats-Unis lors de la Coupe du Monde 1998)… c’est bien plus souvent pour le pire.
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Ireneo Calabrese
Ireneo Calabrese, votre expert en paris sportifs et la force stratégique derrière PronostiquerEnSuisse.com. À 42 ans, ce Lausannois d'origine combine une expertise financière avec une réelle passion pour le sport et les chiffres. Diplômé de l'une des plus prestigieuses écoles de commerce de la Suisse, HEC Lausanne, Ireneo a apporté son savoir-faire en économie et en statistiques dans le monde du conseil financier sportif avant de se consacrer pleinement à l'analyse des paris sportifs.